Le village de Kasenyi

Un peu d’histoire

Le village de Kasenyi, regroupant 1200 personnes, est composé de trois différents clans, donc trois différents langages. Son existence remonte à plusieurs centaines d’années. La principale ressource à l’époque était le sel, retiré des cratères environnants. Le troc se pratiquait avec différentes tribus venues s’approvisionner. Il était aussi l’objet de rivalité incessante à la fin du XIXe siècle entre Les Toro et les Bunyoro qui essayaient d’ y imposer leur tribut. Katwe et Kasenyi étaient gérés par deux clans locaux ( les Bagabo et les Bakingwe) qui exploitaient et transportaient eux-mêmes le sel en pirogue sur les petits lacs voisins pour le vendre en lieux d’ accostage à des colporteurs extérieurs venus s’ approvisionner sur ces marchés. Les chèvres représentaient une valeur d’échange fréquente dans ce commerce.

La vie aujourd’hui

Le village de Kasenyi, enclavé dans le Queen Elisabeth National Parc,  vit toujours de l’exploitation manuelle du sel (celui-ci n’a plus la même valeur marchande qu’il y a quelques siècles!) et de la pêche. Son éloignement (18 kms de brousse pour rejoindre la route principale Kasese-Mbarara) n’a pas empêché la propagation du HIV/SIDA d’où un taux important d’enfants orphelins.

Les cultures sont interdites dans le parc à cause des animaux sauvages : éléphants, hippopotames, buffles. Il y a deux véhicules taxi qui transportent les matières premières essentielles à leur subsistance (farine de manioc, riz, savon, huile etc.), le transport (ville situé à 60 kms) renchéri le coût des aliments de base.
Le taux d’analphabétisme est élevé, 80% des adultes.
Le manque d’hygiène, la malaria, la malnutrition, l’anaphabétisme sont un frein à l’évolution du village.

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